L'assassinat de Samuel Paty, parfois désigné comme l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, est une attaque terroriste islamiste perpétrée le 16 octobre 2020 dans la commune française d'Éragny-sur-Oise, située dans le Val-d'Oise. Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie, est assassiné par arme blanche et décapité peu après être sorti de son collège de Conflans-Sainte-Honorine. L'assassin, Abdoullakh Anzorov, est un réfugié russe d'origine tchétchène. Il est abattu par la police quelques minutes après l'attentat. Dix jours auparavant, Samuel Paty montre deux caricatures de Mahomet issues du journal satirique Charlie Hebdo lors d'un cours d'enseignement moral et civique sur la liberté d'expression avec ses élèves de quatrième. Cela provoque la colère du père d'une élève de l'enseignant qui n'était pourtant pas présente au cours incriminé. Celui-ci, ainsi que le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, publient alors sur divers réseaux sociaux des vidéos dans lesquelles ils insultent Samuel Paty. Son nom et l'adresse de l'établissement scolaire où il exerce sont divulgués sur les réseaux sociaux. Les vidéos ainsi diffusées prennent un aspect viral, suscitant de nombreux messages haineux à l'encontre de l'enseignant, jusqu'à la perpétration de l'assassinat. L'assassinat de Samuel Paty provoque de vives réactions, en France et à l'étranger. De nombreuses manifestations populaires sont organisées en mémoire de l'enseignant assassiné ; un hommage national lui est rendu à la Sorbonne et une minute de silence est observée dans tous les établissements scolaires le 2 novembre 2020. À la suite de l'assassinat, le soutien d'Emmanuel Macron aux caricatures provoque également de nombreuses protestations, notamment dans le monde musulman. Le Fonds Marianne, pour soutenir financièrement des associations qui luttent contre les discours haineux et séparatistes, est mis en place par le gouvernement en 2021 à la suite de cet événement, et devient l'objet d'une affaire politique et financière en 2023. En novembre 2023, six collégiens mineurs au moment des faits sont condamnés par le tribunal pour enfants pour association de malfaiteurs. La collégienne également mineure au moment des faits est condamnée pour dénonciation calomnieuse. Le procès en cour d'assises pour complicité d’assassinat terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle se déroule fin 2024.
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